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MRC Vaudreuil-Soulanges en Montérégie.

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Le site propose une liste des SEL présents dans chaque pays. Cette liste est incomplète, mais utile.

Transversel -

Information à propos des SEL. A jour, le plus vivant en français.


Quelques questions et réponses sur le monde des Sel

Pourquoi entrer dans un SEL ?

C'est un moyen de partager et d'échanger entre-nous de l'expertise, un savoir, une passion et du temps de gré à gré sans toucher à notre porte-monaie. Tous ces échanges de service se comptabilisent dans un compte personnel sous la forme d'une unité d'échange et n'est pas capitalisable.

Comment s'appelle cette unité d'échange ?

L’unité d’échange, simplement appelée "heure".

Mais c’est du troc !

Pas du tout. Dans le troc, deux personnes échangent au même moment deux choses qui ont à peu près la même valeur. Dans le SEL, les heures permettent de transférer, à différentes personnes et différents moments, des services, des savoirs ou des biens qui ont des valeurs différentes.

Les heures de SEL et les dollars, c’est pareil ?

Non, car, pour dépenser des dollars, il faut d’abord en posséder. Alors qu’avec un compte à zéro, je peux tout de même échanger avec les autres membres. Ces heures ne sont pas convertibles en dollars, ni les dollars en heures. Il s’agit d’une monnaie locale sans utilisation en dehors de l’association. Cette monnaie locale n’est pas capitalisable, ne produit pas d’intérêts et n’est donc pas spéculative. 

Qui fixe la valeur ?

Les adhérents sont libres de fixer entre eux lors de l'échange la valeur qu’ils veulent suivant le plaisir ou encore la difficulté que représente une tâche ou selon leur expérience passée. Rien n'empêche ceux qui avaient l’habitude de rendre un service gratuit de le faire, une fois ou l’autre, ou en partie. -L’expérience prouve que le SEL provoque la rencontre et génère le don. 

Ce n'est pas grave d’avoir un compte SEL en négatif ?

Effectivement. Chacun commence avec un compte à zéro. Si j’ai versé 4 heures pour un cours de guitare offert par Denis, son compte devient positif mais le mien, négatif. Il remontera au fur et à mesure que j’offrirai, par exemple, mes services de gardiennage à d'autres membres. Ainsi, dans un SEL, il y a nécessairement des adhérents qui ont un compte négatif, et d’autres un compte positif. La somme de tous les montants de tous les comptes est égale à zéro.

On peut rester dans le négatif indéfiniment ?

Les limites ont été fixées entre -20 et +40 heures. Si un adhérent atteint cette limite, on lui rappelle les règles et on peut l'aider à améliorer sa situation.

Qu’est-ce qui m’empêche de partir avec un compte négatif ?

Un compte négatif constitue un engagement à rendre au groupe des services, ou des savoirs. Or, dans le SEL, entre les personnes qui se rencontrent et font connaissance naît la confiance en même temps que l’engagement moral. En pratique, ça suffit pour que ce genre de comportement profitable soit plutôt rare.

Quelle garantie a-t-on sur la qualité des biens ou des services proposés ?

Aucune. C’est aux adhérents de discuter, pour savoir si l’un a le niveau de qualification que souhaite l’autre ou ce qui se passe si l’objet tombe en panne le lendemain, afin de se mettre d’accord avant l’échange. Pas de solution toute faite, ça passe par la discussion et la confiance.

En cas de problème, il-y-a un quelconque recours ?

Le comité fera tout son possible pour régler les différents le cas échéant mais n'est aucunement responsable des conséquences.

Mais c’est du travail au noir en fait ? 

Non, il s’agit plutôt d’entraide entre adhérents, pour des coups de main « ponctuels, non répétitifs et de courte durée ». La pratique montre qu’énormément d’échan­ges qui n’auraient pas pu s'effectuer dans le cadre classique du "marché" se font au sein des SEL. D’ailleurs, même si M demande à B de l’aider à retapisser son appartement parce que ses fins de mois sont difficiles, c’est un autre artisan ou commerçant qui bénéficiera de l’argent économisé par M. Plus il y a de convivialité et de rencontres, plus il y a d’échanges et plus il se crée de liens de proximité entraînant de nouveaux échanges.

Mais moi je n’ai rien à proposer !

C’est ce que dit tout le monde ! Il est effectivement possible que ce que vous désiriez proposer ne vous apparaisse pas attrayant puisque ce n’est pas considéré comme du travail rémunéré. Pourtant, chacun possède une richesse à offrir aux autres : faire de la pâtisserie, du bricolage, proposer les noix de son jardin, raconter des histoires aux enfants, écouter celui qui a un gros coup de cafard. Tout le monde, enfants, retraités, chômeurs, a quelque chose à proposer. Il suffit d’être à l’écoute de ses différences.